vendredi 18 juin 2010

D'où l'eau sort 1 : Sens amérindien de Saguenay


L’église Notre-Dame-de-Fatima de Jonquière Une modernité inspirée de la tradition amérindienne Un renouveau architectural Au cours du 20e siècle, au Québec comme ailleurs, apparaît une architecture entièrement nouvelle. Chez nous, l'architecture religieuse sera l'une des principales manifestations de la modernité et suscitera de nombreux débats. ( ... )


Vers la fin des années 1940, un débat de fond permet à l'architecture religieuse de
prendre une nouvelle direction. Mais, ce n'est que dans les années 1960, avec les
changements sociaux annoncés par la réforme liturgique du concile Vatican II, que
se produit la véritable évolution architecturale. Cet événement marquant de l'histoire
religieuse, qui vise une «mise à jour» de l'idéologie de l'Église, impose un
renouvellement formel de l'architecture et permet aux concepteurs d'exprimer leur
créativité avec une originalité renouvelée.






Notre-Dame-de-Fatima de Jonquière : un exemple de transformation formelle
Cette église a été construite en 1962 par Léonce Desganés et Paul-Marie Côté,
architectes. Sur le plan du design, l'église Notre-Dame-de-Fatima, présente une
rupture brutale avec la tradition. Érigée sur un plan centré, l'église est composée de
deux demi-cônes en béton peint blanc.

Une bande de verre coloré referme le vide créé par le décalage des deux sections. La flèche de l'église est
posée sur l'extrémité de l'une d'eux.Selon Claude Bergeron dans L'architecture des églises du Québec
1940-1985, il est probable que la source d'inspiration de cette église soit la chapelle du palais de l'Aurore à
Brasilia, oeuvre de Oscar Niemeyer. Le travail de cet architecte a d'ailleurs influencé, à plusieurs reprises,
la construction religieuse des années 1960 au Québec.

L'intérieur de l'église se présente comme un volume aux parois arrondies qui
convergent vers le puits de lumière situé à l'extrémité de la forme conique. La bande
de verre coloré remplie de formes géométriques aux couleurs primaires s'aligne
verticalement vers le sommet du cône. Le béton, recouvert d'une couche d'amiante
grise, garnit toute la surface des parois intérieures et accentue l'effet du matériau
brut. L'absence d'ornement contribue également à la pureté de la forme.
Il s'agit, sans contredit, d'une église dont le style s'inscrit dans le renouvellement
formel de la deuxième moitié du 20e siècle. L'exploitation des nouvelles techniques
de construction, jumelée à une volonté de rompre avec la tradition, est franchement
affirmée. Cependant, en plus d'innover par l'utilisation de formes plastiques et
sculpturales, plusieurs caractéristiques de l'édifice permettent de comprendre sa
valeur symbolique.

La pureté de la forme structurée par la ligne vitrée indiquant la verticalité et
l'apparence d'ensemble évoquant le tipi amérindien sont des éléments qui
soulignent le besoin de faire référence au passé régional autochtone,
fondamental pour la compréhension de l'histoire de cette région du Québec.
Par ailleurs, les nouvelles influences engendrent certaines formes
relativement récurantes dans l'architecture québécoise. Claude Bergeron
dans L'architecture des églises du Québec 1940-1985, parle de l'importance
du plan centré dans les églises modernes du Québec.
Déjà, dans les années 1960, il est courant d'utiliser ce type de plan sur tout le territoire de la province.
Dans les années 1920, on le retrouve, par exemple, à la cathédrale d'Amos et, dans les années 1940, à la
basilique Notre-Dame du Cap de la Madeleine.
Katia Tremblay

Bibliographie:
• Bergeron, Claude. L'architecture des églises au Québec 1940-1985. Québec, Les Presses de
l'Université Laval, 1987.
• Bergeron, Claude. Architecture du XXe siècle au Québec. Québec, Éditions du Méridien, 1989

http://www.patrimoine-religieux.qc.ca/fr/pdf/documents/NDdeFatimadeJonquiere.pdf
TOUT SE MET EN PLACE, DANS MES DÉCOUVERTES. iL N'Y A PAS DE HASARD. AVEC LE SENG AMÉRINDIEN QUI COULE DANS MES VEINES...
À SUIVRE..ET À POURSUIVRE..

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